Vous en avez par-dessus la tête des grandes entreprises et de leurs processus de décision interminables ? Vous avez envie de tout plaquer pour accepter un job dans une start-up ? Vous avez envie de mettre des cols roulés noirs comme Steve Jobs même quand il fait 30 degrés dehors ?
Oui, d’accord, pourquoi pas. Mais lisez cet article avant de prendre votre décision finale.
Aujourd’hui, les start-ups sont à la mode et font rêver en particulier les jeunes qui les considèrent comme une alternative souhaitable à ce qu’ils décrivent comme un monde du travail fait de stéréotypes figés et pas très motivants.
Nos voisins français parlent même de “start-up nation” pour décrire l’idéal — plus politique qu’économique — d’un pays où les jeunes pousses innovantes insuffleraient un esprit novateur et pionnier à l’ensemble du tissu économique. Même les grands groupes devraient alors s’inspirer de l’esprit start-up en créant des joint-ventures et autres spin-offs.
En Belgique également, la création d’entreprises innovantes et disruptives n’a jamais attiré autant de capitaux. Start-ups, scale-ups et biotechs ont ainsi pu lever 1,37 milliard d’euros grâce aux investisseurs nationaux et étrangers, soit 40 % de plus qu’en 2020.
Alors, un imaginaire positif s’est construit autour des start-ups et, si cet environnement de travail agile a le vent en poupe et fait rêver plus d’un étudiant en soif de sens et plus d’un cadre mis au placard, ce type de structure est-il fait pour vous ?
Mais avant de répondre à une question aussi radicale, posez-vous les bonnes questions. Derrière ses côtés cool et ses rêves de grandeur se cache toujours une réalité dont il faut avoir conscience.
Voici quelques conseils et quelques questions à se poser avant de marcher dans les pas d’Elon ou de Mark.
Les start-ups sont ces entreprises « jeunes pousses », souvent innovantes, qui sont promises à une croissance importante et rapide. Toutes les GAFA — Google, Facebook, Amazon, Apple — ont un jour été de simples start-ups avant de devenir les géants que nous connaissons.
La fameuse fable du garage, celui de Steve, de Bill ou de Jeff, où tout aurait commencé est un élément de storytelling très fort qui contribue au mythe entretenu autour des start-ups et de leurs fondateurs charismatiques : les start-ups ont pour but de changer le monde en proposant des solutions innovantes à des problèmes complexes dans un environnement très incertain.
“It’s more fun to be a pirate than to join the Navy.”
Steve Jobs
Au fait, pourquoi avez-vous envie de travailler dans une start-up ? Vous voulez participer à une vraie aventure humaine ? Changer le monde en innovant dans un secteur d’activité qui vous tient à cœur ? Faire équipe avec des gens qui vous ressemblent et mettre un premier pied dans l’entrepreunariat ?
Ou alors, ce qui vous motive, c’est la salle de sieste, le baby-foot et ce que vous allez pouvoir raconter à vos amis en soirée ?
En vous interrogeant sur vos VRAIES motivations, vous parviendrez à mieux sentir si le monde des start-ups est fait pour vous ou s’il s’agit simplement d’un effet de mode auquel vous êtes sensible.
Vous pouvez également vous poser cette question : « Que vais-je pouvoir apporter à une start-up ? » Vos compétences ? Votre sens de l’adaptation ? Gardez en tête que dans une start-up, on commence au marketing et on finit CFO, ou l’inverse ; les frontières entre les postes ne sont pas délimitées en permanence et fluctuent au gré des besoins.
Concrètement, une start-up, c’est souvent le b****l et ça peut le rester longtemps. Les start-ups apprennent en marchant et souvent… en tombant. D’ailleurs, beaucoup ne se relèvent jamais.
À l’inverse des grandes entreprises qui opèrent sur des marchés existants et des business models éprouvés, les jeunes pousses sont comme des laboratoires géants où l’on teste sans cesse des hypothèses pour avancer sur une route dont personne n’a la carte.
Pour certains, c’est très motivant. Pour les autres, ça peut être très dérangeant, voire impossible à supporter. Travailler dans une start-up, c’est donc accepter un fort degré d’incertitude et de chaos.
Alors, si vous êtes accroché au respect, à la stabilité (et au pouvoir) que vous confère votre intitulé de poste, à votre petit bureau individuel fermé, n’allez surtout pas dans une start-up !
Les start-ups sont le type d’entreprises dont le taux de turnover est le plus élevé. L’incertitude est de mise à tous les niveaux, y compris pour les salariés. Dans une start-up, vous bénéficierez de beaucoup de libertés, mais il faudra être capable de bien structurer votre travail et de vous en sentir responsable à tout moment.
Et quand le navire commence à tanguer, les start-ups n’ont parfois pas d’autre choix que de se séparer de quelques fidèles matelots, sous-entendu de licencier certains salariés. Il faut donc être prêt à tout perdre du jour au lendemain si l’entreprise n’est pas rentable.
Un bon conseil, c’est de vous renseigner sur la bonne santé financière de la start-up que vous allez potentiellement rejoindre et d’estimer si elle est sur une pente ascendante. Par exemple :
Dans une start-up, l’équipe, c’est ce qu’il y a de plus important. Il faut aussi bien être à l’aise avec le style de management de Charlotte qu’avec les petites manies de Jean-Michel.
Savoir travailler en équipe est donc très important surtout si — comme c’est souvent le cas — les horaires dépassent largement les 38 heures par semaine.
On dit souvent que dans une start-up, vos collègues, ce sont vos amis. Et le conseil que l’on vous donne, avant de faire le grand saut, c’est de demander à passer une journée avec vos futurs collègues ou du moins échanger avec certains membres de l’équipe.
Essayez au passage de mieux cerner les motivations et les personnalités des cofondateurs. Vous devez être enthousiaste à l’idée de travailler pour/avec eux.
Être touche-à-tout et posséder une grande autonomie au travail vous permettra d’évoluer rapidement. Vous allez toucher à des domaines différents auxquels vous n’étiez pas forcément destiné au départ. C’est bien connu : rien de mieux que de découvrir son métier directement en entreprise !
Même si vous êtes d’un naturel débonnaire et décontracté, travailler dans une start-up demande un dévouement à 100 %. Un certain niveau de stress est inévitable, il est principalement dû à cette fameuse incertitude à prévoir l’avenir et à toutes ces tâches imprévues qui s’accumulent sur votre to-do list.
Attention, toute entreprise de moins de dix salariés dont les membres passent plus de dix heures par jour derrière un écran d’ordinateur en buvant du café et en commandant des pizzas n’est pas forcément une start-up.
Tout d’abord, beaucoup d’entreprises — notamment dans le secteur du digital — sont des PME, comme des agences de développement web par exemple. C’est très bien comme ça et cela pourrait également vous convenir.
D’autres sont des scale-ups, des entreprises à croissance rapide qui ne revendiquent pas une disruption totale de leur marché d’origine.
Par de multiples aspects (leur structure agile, la nature de leurs projets, leur organisation hiérarchique horizontale…), ces entreprises cultivent à leur manière un esprit start-up en offrant une moindre dose d’incertitude à leurs salariés.
Elles représentent donc une belle alternative à la grande entreprise pour ceux que la start-up pure effraie un peu. Alors, êtes-vous fait pour travailler dans une start-up ? Si vous êtes à la recherche d’un job sympa dans un secteur qui vous convient, consultez nos offres d’emploi sur Betuned.
"Mon supérieur m'a confié la mission de développer la marque employeur de notre entreprise, c'est l’objet de mon appel, j’ai besoin de conseils."
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